Fédération syndicale mondiale

La Fédération syndicale mondiale est une internationale syndicale fondée à Paris en 1945. Son siège est désormais à Athènes.


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La Fédération syndicale mondiale est une internationale syndicale fondée à Paris en 1945. Son siège est désormais à Athènes. Après avoir été l'internationale syndicale principale, elle est désormais marginalisée comparé à la Confédération syndicale internationale.

Historique

Le syndicalisme international au cours de la Deuxième Guerre mondiale

À la suite de la dissolution de l'Internationale syndicale rouge en 1937, et de la disparition des centrales syndicales des pays de l'Axe, les deux internationales subsistantes, la Fédération syndicale internationale et la Confédération internationale des syndicats chrétiens sont dans le camp des Alliés. Qui plus est , leurs directions sont l'ensemble des deux réfugiées à Londres. Mais l'action syndicale passe alors d'avantage par des rencontres bilatérales. Ainsi, la Commission syndicale anglo-soviétique se met en place après l'invasion de l'Union soviétique par les Allemands.

Vers la FSM

En novembre 1943, le Trade Union Congress lance l'idée d'une conférence syndicale mondiale devant se réunir en 1945. Les syndicats américains et soviétiques se joignent à cet appel. La Conférence de Londres se réunit du 6 au 17 février 1945, elle rassemble 55 organisations syndicales. Elle demande la démilitarisation de l'Allemagne et du Japon, l'association des syndicats au règlement de la Paix, et la création d'une Organisation des Nations unies. Enfin, elle convoque une deuxième conférence à Paris ayant pour but de préparer la Fédération syndicale mondiale.

Le Congrès de Paris (3-8 octobre 1945)

Le Congrès tenu à Paris du 3 au 8 octobre 1945 voit s'affronter trois tendances, une proche des soviétiques, une fortement anti-communiste et regrettant la Fédération syndicale internationale, et enfin, une tendance centriste dont les deux piliers sont la CGT française, et le CIO américain. La CISC refuse d'adhérer pour défendre le pluralisme syndical auquel elle est attachée, et l'AFL n'en est pas membre non plus. Malgré le poids des communistes, c'est l'ancien président de la Fédération syndicale internationale, Walter Citrine qui devient le premier président de la FSM, le cégétiste Louis Saillant devient le secrétaire général.

Les premières tensions

Malgré le dynamisme des organisations syndicales au sortir de la guerre, la FSM connaît quelques déconvenues. Dans un premier temps, elle n'est pas associée au niveau qu'elle le souhaitait à la création de l'Organisation des Nations unies, ensuite l'AFL par méfiance envers les soviétiques poussent les Secrétariats professionnels internationaux à ne pas adhérer à la FSM, enfin la CISC reste en dehors, empêchant la FSM de représenter la totalité des salariés. Qui plus est , les Sociaux-démocrates et les défenseurs de l'autonomie syndicale sont de plus en plus gênés par le contrôle croissant des communistes sur l'appareil de la FSM.

Le Plan Marshall et la scission

Lors de l'annonce du Plan Marshall le 5 juin 1947, les organisations de la FSM se partagent entre ceux qui le refusent catégoriquement (syndicats soviétiques et communistes) et ceux qui l'acceptent (syndicats nord-américains, britanniques, scandinaves). En mars 1948, l'AFL convoque à Londres un conférence des organisations syndicales partisanes du Plan Marshall, qu'elles soient ou non membres de la FSM. De fait l'unité a vécu. En janvier 1949, le TUC britannique demande la suspension des activités de la FSM compte tenu de la situation. Comme celle-ci n'est pas décidée par le congrès qui se tient en juillet de cette même année, il quitte la fédération, suivi du CIO américain et des syndicats néerlandais. En décembre 1949, ils fondent la Confédération internationale des syndicats libres. Au niveau national, certaines confédérations connaîtront des scissions, comme la Confédération générale du travail en France (les opposants aux communistes vont former la Confédération générale du travail - Force ouvrière) ou en Italie (scissions de la Confédération générale italienne du travail en 1948 et 1949).

Domination des Communistes

À partir de cette date, la mainmise des communistes sur la FSM est complète, et ses orientations suivent complétement les instructions données par les soviétiques. C'est toujours renforcé en 1951, lorsque le gouvernement français expulse la FSM de son siège parisien, et qu'elle s'installe à Prague. La vie de la FSM suivit alors les méandres de la diplomatie soviétique, avec l'expulsion des syndicats yougoslaves en 1950, ou des syndicats chinois et albanais en 1966. Cependant certaines centrales adhérentes, et spécifiquement la CGT française et la CGIL italienne nomment à une rénovation de la FSM à partir des années 60. Ainsi, en 1968, Louis Saillant condamne l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques.

Une rénovation complexe, mais une influence énorme

La CGT française et la CGIL italienne en furent les principaux membres en Europe occidentale, et aussi ceux qui poussèrent le plus la FSM à se détacher de l'influence soviétique. Mais en 1975, la CGT quitte la direction, tandis que la CGIL se désaffilie pour rejoindre bientôt la confédération européenne des syndicats. Si au contraire de ses deux rivales (CISL et CMT), la FSM n'a pas d'organisations régionales, ni de Secrétariats professionnels internationaux, elle bénéficie d'une grande influence, siégeant dans plusieurs instances de l'Organisation des Nations unies et rassemblant des Congrès encore plus nombreux. En 1987, la FSM revendiquait 214 millions d'adhérents dans 94 pays.

Un déclin inexorable après la chute de l'URSS

Lors du congrès de Moscou en 1990, les syndicats soviétiques font voter un changement de statut qui fait disparaître la référence à la lutte des classes, et la mise en place de bureaux régionaux. Elle essaye aussi de se rapprocher de la CISL, mais son déclin semble inexorable. Elle est abandonnée par les syndicats des anciens pays sous domination soviétique, la CGT se désaffilie en 1995. La FSM doit déménager son siège de Prague à Athènes.

Aujourd'hui

La FSM revendiquait 100 millions en 1994 (Congrès de Damas), mais ces chiffres sont certainement particulièrement au-dessus de la réalité. Les dirigeants actuels de la FSM, élus lors du XVe Congrès, tenu à La Havane en décembre 2005, sont le syrien Mohamad Shaban Assouz (syndicat GFTU) qui en est le président et le grec George Mavrikos (syndicat PAME), qui est secrétaire général.

En France, le SNESup-FSU qui était le dernier membre de la FSM a décidé de se désaffilier en 2007 pour appuyer la démarche d'affiliation de la Fédération syndicale unitaire (FSU) à la nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI). Il ne reste plus, comme "antenne" de la FSM que des groupes particulièrement minoritaires de militants ou anciens de la CGT ou de la FSU proches des milieux communistes les plus orthodoxes, ainsi qu'une structure de la CGT, la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT (FNAF).

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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