Chevaliers du travail

Le Noble and Holy Order of the Knights of Labor est une organisation de défense ouvrière pré- syndicale qui exista de 1869 à 1949 aux États-Unis.


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Charte des principes des Chevaliers du travail.

Le Noble and Holy Order of the Knights of Labor (Noble et saint ordre des chevaliers du travail) est une organisation de défense ouvrière pré-syndicale qui exista de 1869 à 1949 aux États-Unis. Elle s'inspirait du modèle maçonnique et des compagnonnages. elle opéra de manière secrète jusqu'en 1878, puis connu un développement important jusqu'en 1886. Elle déclina les années suivantes victime de la concurrence de l'AFL et de la répression patronale. Ses dernières loges disparurent après la Deuxième Guerre mondiale, mais elle était marginale dès le début du XXe siècle.

Historique

Terence V. Powderly, fondateur de l'organisatiion.

Fondé en 1868, cet ordre s'inspira de la tradition des loges opératives, véritable combinaison de corporations et de syndicats, qui, au Moyen Âge surtout, avaient servi de cadre d'organisation à diverses professions, comme celles du bâtiment ou de la construction.

Cet Ordre rassemblait, au sein d'une localité (cependant, plus dans le Sud des États-Unis), l'ensemble des travailleurs, blancs et noirs (mais ni les Indiens, ni les Chinois), femmes et hommes, Américains de souche et immigrants : ouvriers qualifiés et non qualifiés, ouvriers agricoles, mais également artisans, petits commerçants, agriculteurs et travailleurs indépendants, à l'exception notoire des avocats, des banquiers mais aussi tous ceux qui vivaient, d'une façon ou d'une autre, du commerce de l'alcool.

Malgré une répression, tout autant légale que sauvage, immédiate, l'Ordre, probablement à cause de son universalisme et de la probité de ses membres, restait particulièrement populaire et se développait rapidement. Légèrement partout, il initia des Assemblées locales, instances d'organisation des membres et de gestion des grèves, et organisa la solidarité ouvrière dans les luttes, mais également le quotidien (logement, santé, secours, etc. ) En outre, il développa des actions dites philanthropiques et , surtout, de formation autant générale que professionnelle. Les rites des cérémonies d'initiation, les signes, les mots de passe, les sceaux, les symboles, etc. étaient de facture maçonnique.

L'Ordre se développa rapidement, de façon foudroyante et , à son apogée, en 1886, regroupa plus de 700 000 adhérents.

L'idéologie de l'organisation syndicale différait de celle de l'American Federation of Labour (AFL). En ce sens, les Knights of Labor adoptaient un point de vue bien plus engagé socialement et avaient pour principal but de défendre les intérêts humains des travailleurs.

Symbole des Chevaliers du travail.

À cette époque, la juridiction légale des syndicats n'existait pas. Il en demeurait par conséquent à l'employeur ainsi qu'à sa bonne volonté, de reconnaître la légitimité du syndicat dans son organisation. Or, ceci diminuait énormément leurs moyens de pression.

Formé par Terence Powderly, les Chevaliers du Travail s'organisent. À leurs premiers balbutiements, les «Knigts of Labor» représentent le nom d'une centrale syndicale sous forme de société secrète. Au Québec, ce type d'organisation est qualifié d'«union de cuisines », car les rencontrent entre membres se faisaient fréquemment dans les cuisines.

La centrale syndicale dominatrice de l'époque, l'AFL n'aime pas énormément voir les K. O. L. gagner en popularité et s'installe, en particulier dans les centres urbains importants, une rivalité inter-syndicale. Nullement souhaitable pour le mouvement à l'époque, ceci affectait largement la force des moyens de pression.

La rivalité inter-syndicale vient en particulier du fait que les deux organisations avaient deux points de vue différents quant aux buts à poursuivre. L'AFL revendique les intérêts des travailleurs de métiers seulement et non pas la totalité des travailleurs. Ainsi, il limite leurs actions aux revendications auprès de l'employeur uniquement, rejetant l'idée de lobby politique, comme il était courant de le voir en Europe, excluant ainsi de leurs mouvement les travailleurs industriels et les non syndiqués. Il ne faut pas oublier, que le fondateur de l'AFL, Samuel Gompers, est un tenant du capitalisme croyant en sa légitimité. Ainsi les intérêts des syndiqués sont seulement économiques. C'est une pratique d'un syndicalisme d'affaires.

Les revendications des K. O. L. sont larges, et se font à l'ensemble des niveaux des sphères sociétales. Ils combattent littéralement le capitalisme. Ils revendiquent une coopérative de travailleurs par l'instauration d'un dispositif de redistribution plus équitable du fruit des travailleurs. Nous parlons alors d'un syndicalisme réformateur. Ils désirent une implication de l'État dans la résolution des conflits en impasse (arbitrage), une réforme de l'éducation afin donner le libre accès à l'information aux travailleurs au sein de leur communauté ainsi qu'un accès à la syndicalisation pour l'ensemble des travailleurs et non pas uniquement aux travailleurs de métier.

Les réalisations concrètes de cette organisation demeurent timides. Cependant des percées furent notables, entre autres, la semaine de 40h/sem. 8h/jour, la négociation collective, l'intervention étatique en conflit de travail, un régime de rémunération basé sur un dispositif de coopération, l'interdiction du travail aux moins de 15 ans, etc.

C'est à la suite des événements de Haymarket Square à Chicago, le 4 mai 1886, que le mouvement perdit énormément en popularité et finit par disparaître.

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