Syndicalisme jaune

Le «syndicalisme jaune» est un mouvement syndicaliste français, mais connu sous cette expression dans d'autres pays, comme les pays francophones, mais également anglophones.


Catégories :

Syndicalisme jaune - Syndicalisme - Nationalisme

Recherche sur Google Images :


Source image : latetocarhaix.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Le parallèle avec le syndicalisme jaune est spécifiquement troublant (de... (source : grenoble.indymedia)
  • Ce mouvement obtient le soutien d'anciens amis de Lanoir, de syndicats.... Nous l'avons vu, le syndicalisme jaune est parti de Montceau les mines mais particulièrement... (source : david.colon.pagesperso-orange)
  • I'histoire du mouvement ouvrier) traduits devant le syndicat, drige en ..... il faut trouver d'autres strategies : le syndicalisme jaune est une de ... (source : jstor)

Le «syndicalisme jaune» (connu aussi sous les noms de : Mouvement jaune, Syndicats jaunes, les Jaunes ou «Droite prolétarienne», selon l'expression de Zeev Sternhell) est un mouvement syndicaliste français, mais connu sous cette expression dans d'autres pays, comme les pays francophones, mais également anglophones (yellow unions). Cette forme de syndicalisme (constitué en opposition aux syndicats «rouges», c'est-à-dire socialistes ou communistes) refuse certains modes d'action comme la grève et l'affrontement contre le patronat. Ce terme vient du mouvement créé par Pierre Biétry le 1er avril 1902, la «Fédération nationale des Jaunes de France». Pour les grévistes, les jaunes étaient les non grévistes. Ce qualificatif s'est généralisé et a pris un sens péjoratif, désignant les «traîtres».

Histoire

Le premier syndicat jaune est fondé en novembre 1899 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) par un petit groupe de mineurs qui refusent de participer aux mouvements de grève. Dès 1900, des anarchistes analysent aussi la volonté d'utiliser le jaune qui est la couleur papale[1], par les catholiques et chrétiens voulant investir le monde social[2]. Son audience couvre à partir de 1901 avec la création de l'«Union fédérative des syndicats et groupements ouvriers professionnels de France et des colonies» qui se veut l'organisation nationale des jaunes. Elle est dirigée par Paul Lanoir. Le nom de «jaunes» viendrait aussi du fait que les vitres du local de réunion sont sans arrêt brisées, et remplacées par du papier huilé de couleur jaunâtre, ou encore du fait des œufs que les syndicalistes et ouvriers rouges lançaient sur leurs homologues du syndicat jaune. [réf.  nécessaire]

Selon Biétry lui-même, dans son ouvrage Le socialisme et les jaunes, son but est de «réaliser la renaissance nationale en créant la réconciliation des classes sur un programme de justice sociale».

Dans les faits, ce mouvement s'oppose vigoureusement au mouvement socialiste et il cesse d'y faire référence en 1904. Ce mouvement est alors soutenu par les nationalistes jusqu'à certains organes radicaux qui pensent tenir là une force nouvelle capable de faire face à la gauche marxiste. Il est soutenu financièrement par de grands industriels, le duc d'Orléans ou la duchesse d'Uzès. Présent vers l'Est , le Nord de la France ou à Paris, on estime que le mouvement a atteint les 100 000 adhérents.

En mai 1908, Biétry scinde son mouvement en un parti politique, le Parti propriétiste et un syndicat la Fédération syndicaliste des Jaunes de France. Aux socialistes, Biétry oppose la participation des ouvriers à la propriété des moyens de production (le «propriétisme»). À la lutte des classes, les jaunes opposent collaboration des classes au sein de «la grande famille du travail», unie dans une «inséparable communauté d'intérêts». [3]

Les jaunes après 1945

Les syndicats héritiers des Jaunes sont dispersés et changent fréquemment de nom : Confédération générale des syndicats indépendants, Confédération française du travail, Confédération des syndicats libres, Union française du travail, etc.

Au nom de la productivité, la CGSI s'oppose aux nationalisations. Cette logique l'a poussée à dénoncer les fonctionnaires assimilés quelquefois à «une bureaucratie fainéante et gaspilleuse» (Travail et liberté, 29 octobre 1949) ainsi qu'à proclamer l'obligation de l'économie de marché et du libéralisme. En décembre 1974, la CFT préconise «la concertation permanente à l'ensemble des niveaux en instituant une décentralisation et une large délégation des pouvoirs».

En général, les «jaunes» ont rejeté toute référence au fascisme, mais continuent à montrer une opposition frontale à la gauche ainsi qu'à la CGT. Cependant, dans sa pratique de cogestion, il leur arrive de cogérer des comités d'entreprise avec la CFTC, la CFE-CGC, la CFDT.

Aujourd'hui

L'expression «syndicat jaune» est le nom donné par des syndicats à un autre, accusé d'être opposé aux conflits de classe et d'être conciliant avec le patronat.

Ces accusations sont formulées par exemple lors d'un appel à ne pas faire grève quand la majorité des autres syndicats y nomment ou lors de la signature d'accords de branche auquel la majorité des syndicats sont opposés.

Individuellement, un «jaune» peut aussi désigner un travailleur engagé par un patron pour briser une grève ou lors d'une grève, un travailleur qui compromet son efficacité en refusant d'y participer.

Bibliographie

Sur le mouvement Jaune avant 1914, on peut lire :

Notes et références

  1. Drapeau du Vatican
  2. Brochure de l'union des anarchistes européens, «programme de 1900» (écrit entre 1894 et 1899)  : chapitre sur «nos couleurs»
  3. Paul Lanoir, Discours au premier banquet des Jaunes, L'Union ouvrière, 1902.

Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : jaune - syndicats - mouvement - noms - unions - grève - biétry - france - classes - travail - expression - syndicaliste - socialistes - nationale - couleur - ouvriers - oppose - référence - confédération - syndicalisme -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_jaune.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu